Adoption d’un nouveau chiot dans la famille

two dogs playing

Dr Med. Vet. Alexandra Baldock

DMV, Centre vétérinaire Vetmidi

juin 15, 2022

On peut évidemment se poser beaucoup de questions sur le choix d’un chien et sur la façon de l’élever. Il est facile de répondre à ces questions, d’autant plus qu’il a été prouvé que les propriétaires de chiens ressentent moins de stress et d’anxiété. L’adoption d’un nouveau chiot dans la famille est étonnante si l’on est prêt à faire des recherches et à apprendre comment s’y prendre correctement. Il en résulte que les propriétaires de chiens vont chez le médecin environ 15 % de moins que les non-propriétaires. Il a également été prouvé qu’avoir un chien signifie réduire le risque de mourir prématurément d’environ 33 %. Les éléments à prendre en compte avant d’acquérir un chien sont les allergies, le budget, la volonté de dresser le chien, etc.

Pour en savoir plus, lisez l’article de Dr. Med. Vet. Alexandra Baldock.

Il y en a des questions pour adopter un chien, le choisir, le faire grandir, mais c’est bien peu par rapport au bonheur qu’il nous apporte.

Des chercheurs suédois ont constaté que les propriétaires d’animaux domestiques vont moins chez leur médecin (-15%), et ressentent moins de stress et d’anxiété. Le chien en particulier, avec ses balades quotidiennes, réduit de 33% le risque de mourir prématurément et de 11% le risque de développer une maladie cardiaque. Toutefois, adopter un animal n’est pas une décision à prendre à la légère. La durée de vie d’un chien se situe entre 7 ans (grands chiens) et 15 ans (petits chiens), et avec les progrès de la médecine vétérinaire, leur espérance de vie ne cesse d’augmenter. Accueillir un animal de compagnie est donc une décision qui engage pour de nombreuses années. Voici quelques questions que l’on pourrait se poser avant de sauter le pas.

1. Y-a-t-il des personnes allergiques dans le foyer?

2. Notre mode de vie permet-il de l’accueillir correctement?

Il faudra le promener tous les jours, une heure au minimum, par tous les temps, prévoir du temps pour l’éducation et les jeux, ainsi que pour le toilettage pour certaines races. Voyage-t-on souvent? Comment le faire garder en cas d’absence?

3. Quel est le budget à prévoir?

Les coûts annuels d’un chien (nourriture, accessoires, taxes, assurance responsabilité civile, frais vétérinaires, assurance santé etc.) se situent entre 1500 et 2000 francs par année.

Une fois la décision prise on pourra alors se demander où adopter son nouveau compagnon et surtout lequel choisir. L’adoption d’un chien peut se faire dans un refuge, lui offrant ainsi un nouveau foyer aimant. En revanche, ces animaux ont pu subir des traumatismes et présenter des troubles comportementaux; ce qui ne conviendra pas à tout le monde. Ceci-dit, ils ont l’avantage d’être âgés de plus de 6 mois en général et donc propres, vaccinés, déparasités et stérilisés.

De nombreux particuliers proposent également des chiens pour l’adoption; l’aspect financier peut cependant prédominer dans ce type de transaction, au dépend de la santé des chiots ou de la qualité de leur développement. Un élevage de qualité pourra offrir une certaine sécurité, les traits génétiques étant soigneusement sélectionnés, à la fois pour adhérer à des critères physiques de la race mais aussi de tempérament. Mais alors, quelle race choisir? Il y en a plus de 350 dans le monde. Les effets de mode ont parfois une influence importante dans notre choix. Par exemple, le nombre de dalmatiens est passé de 8.170 à 42.816 en une année suite au célèbre dessin animé les «101 Dalmatiens». Le choix de la race doit se concentrer sur des aspects essentiels tels que notre habitat, la présence d’enfants en bas âge ou non, la présence d’autres animaux, notre taux d’activité, le tempérament recherché. Si on recherche un partenaire de jogging ou de jeux, on ne choisira pas un Basset Hound ou un Carlin, par exemple, mais plutôt un Berger ou Retriever. Il est important de noter que la sélection des races par l’Homme, qui dure depuis 200-300 ans, peut malheureusement mener à des problèmes de santé. Par exemple, les chiens type brachycéphales, ont été sélectionnés pour avoir le nez le plus plat possible, trait donnant un anthropomorphisme très recherché. Cependant, cette conformation peut créer des troubles respiratoires et une capacité d’exercice limitée. Pour s’écarter de cette problématique on peut se tourner vers des chiens issus de croisements, assurant une diversité génétique et une certaine robustesse. Maintenant que l’on a choisi le compagnon idéal, comment s’assurer de son bien-être et bon développement à la maison?

1. L’alimentation

Choisir la meilleure qualité possible et surtout adaptée au stade de vie. On peut lui donner des croquettes, de la pâtée, ou lui cuisiner une ration ménagère. L’action mécanique des croquettes permet de limiter la formation de plaque dentaire et elles sont formulées pour apporter tous les besoins nutritifs de l’animal. La ration ménagère apporte des avantages mais elle nécessitera un investissement en temps beaucoup plus important et il ne faudra pas hésiter à demander conseil à un vétérinaire nutritionniste pour éviter les carences. Certains aliments sont proscrits tels que le chocolat, le raisin, les oignons, car ceux-ci sont toxiques pour eux. Il en va de même pour un grand nombre de médicaments humains, il ne faut donc jamais lui donner quelque chose sans demander conseil à son vétérinaire au préalable.

2. Apprentissage de la propreté…

…le sortir toutes les 2 heures, surtout lorsqu’il se réveille, joue ou mange. Le récompenser lorsqu’il élimine dans le lieu désiré. On peut aussi associer l’acte d’élimination avec un mot de votre choix, qui pourra servir dans le futur comme un déclencheur. Si on le prend sur le fait en train d’éliminer à l’intérieur de la maison, il faut le distraire en tapant dans les mains ou en l’appelant plutôt que le réprimander ou punir.

3. Sociabilisation et éducation

Le développement du chiot se divise en 4 grandes phases. Entre ses 0 et 8 semaines, il va apprendre, de ses congénères de portées et de sa mère, les bonnes manières (notamment à ne pas mordre, la soumission et la confiance). De 8 à 16 semaines, c’est le moment idéal pour l’éducation; il peut être facilement impressionné et il faudra lui faire découvrir le monde et l’exposer au plus grand panel de bruits, d’odeurs, de personnes et d’espèces différentes. Ce sera également la période où il fera sa première visite chez le vétérinaire. Il recevra son premier vaccin et traitement pour les parasites internes et externes. Le choix de son assurance santé sera également très important. La maturité sexuelle se situe entre 6 et 12 mois, période d’adolescence où votre compagnon essaiera de tester vos limites. Ce sera le moment de discuter de la stérilisation ou castration avec votre vétérinaire.

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